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Transport

Monospaces : Un constructeur automobile en fabrique-t-il encore en 2025 ?

Homme d'âge moyen près d'une minivan en quartier résidentiel

En 2025, plusieurs modèles de monospaces quittent discrètement les catalogues des constructeurs. Certains géants de l’industrie automobile cessent toute production dans ce segment, tandis que d’autres préfèrent ne pas remplacer leurs modèles emblématiques.

La réorientation des priorités industrielles, dictée par la rentabilité et les normes environnementales, accélère le retrait de ces véhicules familiaux. Les chiffres de vente confirment la tendance : la demande décline au profit des SUV et des crossovers, modifiant durablement l’offre disponible sur le marché.

Le déclin des monospaces : comprendre une mutation du marché automobile

Le rideau tombe sur une catégorie qui a longtemps symbolisé la famille en mouvement. Les monospaces, autrefois incontournables pour les tribus nombreuses, désertent doucement les rangs des grands constructeurs. Exit les Renault Espace, Scénic, Citroën Spacetourer ou les créations nées de l’esprit pionnier de Matra : ces noms, hier encore synonymes de polyvalence, ne font plus rêver les acheteurs d’aujourd’hui.

Pourquoi ce désamour ? Parce que le marché automobile ne laisse aucune chance à l’immobilisme. Les chiffres sont là, implacables : la part des monospaces fond au soleil des SUV familiaux. D’un côté, ces véhicules surélevés affichent des lignes affirmées, un poste de conduite haut perché et une image flatteuse. De l’autre, les monospaces, malgré des volumes parfois supérieurs (jusqu’à 780 litres de coffre pour les plus généreux), traînent une réputation de voiture « pratique » mais sans éclat.

Les constructeurs suivent le bal. Stellantis, la maison-mère de Peugeot, Citroën, Opel, a déjà allégé sa gamme de monospaces. Même logique chez Renault, où les équipes menées par Gilles Vidal ont troqué la tradition pour l’air du temps. Le monospace, resté fidèle à ses gènes sans grande révolution, ne suffit plus. Les familles veulent de la personnalité, des technologies embarquées, une expérience renouvelée. Résultat : les modèles historiques sortent du jeu, remplacés par des hybrides, des électriques ou des concepts qui collent mieux aux attentes environnementales.

Face à ce bouleversement, l’offre se fait rare, et la concurrence se déplace sur d’autres segments. Les clients en quête d’espace se tournent vers les ludospaces ou les crossovers. Prenez le Peugeot Rifter, le Dacia Jogger : ces modèles incarnent cette nouvelle définition de la voiture familiale polyvalente, prête à séduire ceux qui, hier encore, ne juraient que par le monospace classique.

Quels modèles de monospaces tirent leur révérence en 2025 ?

La liste s’allonge au fil des mois. Pour vous donner un aperçu précis, voici les principales références qui disparaissent ou changent de visage chez les constructeurs majeurs :

  • Renault : L’Espace, figure de proue des familles XXL, passe le relais à un SUV du même nom. Le Scénic, pionnier du segment, quitte la scène en version monospace pour se réinventer en crossover électrique.
  • Citroën : Le Spacetourer, dans sa version dédiée aux particuliers, s’efface progressivement du stand.
  • Ford : Les Galaxy et S-Max, véritables institutions, disparaissent doucement, sacrifiés sur l’autel du SUV et de l’utilitaire. Même le Ford Tourneo, dans ses variantes les plus familiales, se fait plus rare.
  • Volkswagen : Le Touran voit sa gamme réduite à sa portion congrue, tandis que les cousins Peugeot Rifter et Opel Combo Life, chez Stellantis, deviennent avant tout des ludospaces ou de purs utilitaires, moins centrés sur le confort familial pur.
  • Dacia : Le Lodgy tire sa révérence, remplacé par le Jogger, qui, s’il reste pratique, adopte un esprit de break surélevé, plus dans l’air du temps que dans la tradition du monospace pur jus.

Conséquence directe : les modèles avec troisième rangée de sièges ou coffre XXL n’attirent plus les foules. Les familles qui cherchent encore de l’espace à prix abordable se tournent vers le marché de l’occasion, devenu leur terrain de prédilection. Les solutions de financement et d’assurance évoluent, s’adaptant à la disparition progressive de ces silhouettes emblématiques.

Pourquoi les constructeurs abandonnent-ils ce segment familial ?

Dans l’industrie automobile, rien n’est laissé au hasard. Les constructeurs, confrontés à une clientèle séduite par les SUV familiaux, font évoluer leur stratégie. Le monospace, autrefois synonyme de praticité et de polyvalence, ne répond plus aux aspirations du moment : il lui manque le style, la hauteur et cette touche d’aventure que promettent les crossovers.

Les équipes de design, sous l’impulsion de figures comme Gilles Vidal chez Peugeot, font le pari de lignes audacieuses et de modularité dans les SUV modernes. Le monospace, perçu comme trop utilitaire, s’efface au profit de silhouettes plus valorisantes. Les Renault Espace, Scénic ou Citroën Spacetourer laissent ainsi la place à des modèles surélevés, mieux en phase avec les envies actuelles.

Mais ce n’est pas tout. Les normes environnementales viennent accélérer la mutation. Adapter de grands monospaces souvent lourds aux nouvelles contraintes techniques n’a rien d’évident. Les bonus écologiques, la transition vers l’hybride ou l’électrique, la fiscalité avantageant les modèles plus sobres : tout pousse les industriels à revoir leur copie. Proposer du thermique, de l’hybride ou du diesel ne suffit plus, il faut offrir une alternative réellement efficiente.

Stellantis, Renault et consorts réorientent donc leur gamme : multiplication des SUV, diversification autour des ludospaces, accélération sur l’électrique. Fabriquer un monospace généraliste devient un cas rare, réservé à quelques utilitaires dérivés ou à des marchés très spécifiques.

Famille chargant la minivan dans un showroom moderne

Explorer les alternatives et miser sur l’occasion : quelles options pour les familles en 2025 ?

Trouver une voiture familiale en 2025 tient de la recherche intelligente. Sur le marché du neuf, les monospaces classiques ont presque disparu. Les familles se tournent vers des ludospaces comme le Citroën Berlingo, le Peugeot Rifter ou l’Opel Combo Life. Ces véhicules, issus de l’utilitaire mais adaptés à la vie de famille, proposent des portes coulissantes et un coffre généreux (jusqu’à 775 litres pour certains). Leurs motorisations, diesel BlueHDi, hybride ou électrique, misent sur la praticité et le prix contenu.

Pour ceux qui veulent allier budget et espace, le marché de l’occasion regorge de solutions. Un Renault Scénic, un Ford Galaxy ou un Volkswagen Touran bien entretenu reste une valeur sûre : sept places, modularité, équipements de bon niveau, tout y est sans exploser le budget. Privilégier des modèles de 5 à 8 ans permet de profiter d’une décote avantageuse, avec des possibilités de financement ou de crédit adaptées.

Face à la diversification des SUV familiaux, Dacia Jogger, Toyota ProAce Verso, Hyundai Santa Fe, chacun peut trouver chaussure à son pied. Il faut cependant garder à l’esprit que ces alternatives ne proposent pas toujours la même habitabilité que les purs monospaces. Pour les grands rouleurs, les versions diesel, essence ou hybrides restent disponibles sur le marché secondaire. Avant de trancher, il est conseillé de vérifier le coût d’assurance, la disponibilité des pièces et le niveau d’assistance proposé. La raréfaction du monospace neuf fait naître de belles opportunités pour les connaisseurs qui savent où chercher.

Le monospace s’efface, mais l’esprit familial ne disparaît pas pour autant. Les besoins évoluent, les solutions aussi. Reste à savoir si la nostalgie des familles pour ces véhicules mythiques saura un jour inverser la tendance, ou si l’avenir appartient définitivement aux SUV et aux nouveaux concepts modulables. La route, elle, continue.

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