Depuis janvier 2013, une mention additionnelle sur le permis B autorise la conduite de certains véhicules poids lourds transformés, à condition de satisfaire à des critères médicaux stricts. Cette exception administrative s’applique principalement aux conducteurs de camping-cars dont le poids total autorisé en charge dépasse la limite habituelle du permis B, sans pour autant posséder le permis poids lourd complet.Les exigences, peu connues du grand public, englobent des démarches précises, un contrôle médical obligatoire et l’obtention d’une mention spécifique. En cas d’infraction, les sanctions prévues par la loi sont particulièrement dissuasives.
Permis B79 et camping-cars : comprendre la réglementation en vigueur
Le permis B79 bouleverse les habitudes et ouvre un accès privilégié aux conducteurs les plus expérimentés. Réservée à ceux détenteurs du permis B accordé avant le 20 janvier 1975, cette mention permet de rouler avec un camping-car dont le PTAC dépasse 3,5 tonnes. Depuis la réforme européenne, seuls les anciens peuvent légalement prendre le volant de ces mastodontes sans passer par les étapes classiques du permis poids lourd. Leur permis porte alors la fameuse mention « Code 79 », véritable passeport routier pour gros véhicules de loisirs.
La règle ne souffre aucune tolérance : sans mention visible, conduire un camping-car de plus de 3,5 tonnes vous expose à des sanctions sérieuses. Parfois, une limitation précise apparaît, comme 79 (<12,5 t), qui précise la masse maximale autorisée. Hors de France, la situation se corse : dans l’Union européenne, la Suisse et la Norvège valident le code 79 si la mention figure clairement, mais d’autres pays peuvent opposer un refus, surtout si le document n’affiche pas explicitement la dérogation.
Vous souhaitez partir hors de France avec un camping-car hors-norme ? Avant de passer la frontière, vérifiez attentivement la réglementation du pays de destination. La mention B79 ne vous garantit pas l’accès partout.
Quelles démarches pour obtenir ou faire ajouter la mention 79 sur votre permis ?
Première étape : déterminez précisément votre situation. La mention code 79 concerne uniquement les personnes bénéficiant d’un droit acquis, le plus souvent suite à la réforme du permis. Typiquement, il s’agit d’un conducteur titulaire d’un ancien permis B ou CE, délivré avant 1975, cherchant à faire apparaître la mention correspondante sur son titre actuel.
Depuis quelque temps, l’ensemble des démarches se pilote sur la plateforme en ligne de l’ANTS. Plus besoin d’attendre en préfecture, tout se fait derrière un écran. Pour constituer votre dossier, il vous faudra réunir plusieurs pièces :
- votre ancien permis de conduire ;
- un justificatif d’identité ;
- une photo d’identité récente ;
- un justificatif de domicile.
L’outil guide chaque étape : dépôt des justificatifs, suivi du dossier, réception du nouveau permis. Si la mention code 79 est mal formulée ou manquante, demandez une régularisation administrative en joignant l’ensemble des preuves nécessaires (anciennes photocopies, arrêtés, etc.).
Soyez attentif à indiquer votre adresse email et votre numéro de téléphone : c’est par ce biais que vous recevrez toutes les notifications concernant l’avancée de votre demande et la prise en charge de votre titre. Le permis corrigé arrivera directement chez vous, envoyé sous pli suivi, pour une tranquillité d’esprit totale.
Un obstacle ? Dossier bloqué ? Un système de messagerie sécurisée vous met en relation avec l’ANTS. Si la situation s’enlise, un passage en préfecture reste possible. Pour les cas les plus épineux, une protection juridique ou l’avis d’un spécialiste du droit administratif apporte une aide précieuse afin de débloquer le dossier.
Différences entre les permis B, B79 et CE : quel permis pour quel camping-car ?
Le choix du bon permis revient sans cesse chez les adeptes du camping-car. La règle de base est limpide : le permis B standard permet de conduire un véhicule dont le PTAC ne franchit pas la limite des 3,5 tonnes, ce qui couvre la plupart des modèles courts et compacts. Avec une petite remorque (moins de 750 kg), pas de mauvaise surprise lors d’un contrôle. Mais dès que le PTAC du véhicule dépasse ce seuil, la mention B n’est plus suffisante.
Là intervient le permis B79. Celui-ci ouvre la voie aux modèles lourds, 4 ou 5 tonnes, à condition d’avoir le précieux sésame, valable seulement pour ceux qui ont obtenu leur permis avant la date charnière. Parfois, une restriction supplémentaire s’ajoute : par exemple, la mention 79 (<12,5 t) encadre encore davantage le type de véhicule autorisé.
Pour les budgets encore plus imposants, le permis CE devient indispensable : il autorise la conduite d’ensembles articulés ou de véhicules tractant une remorque de plus de 750 kg. Obtenir ce permis réclame une formation complète, une visite médicale, des examens théoriques et pratiques. Si la majorité des camping-caristes n’en ont pas besoin, certaines configurations sortent de la norme et imposent ce sésame supplémentaire aux conducteurs avertis.
Pour clarifier les différences entre chaque catégorie, ce tableau synthétise les usages permis :
- B : camping-car jusqu’à 3,5 t
- B79 : camping-car au-delà de 3,5 t (seulement valable pour les détenteurs du permis B avant 1975)
- CE : ensemble articulé ou remorque lourde
Tout se joue sur le PTAC du véhicule. Ce détail change la donne au contrôle, particulièrement à l’étranger, où la mention B79 n’est pas toujours reconnue.
Risques, contrôles et sanctions : ce qu’il faut savoir avant de prendre la route
Avant de démarrer le moteur, il vaut mieux connaître les vérifications et conséquences possibles en cas d’erreur de permis. Les contrôles ciblés ne laissent aucune place au doute : police et gendarmerie connaissent sur le bout des doigts les subtilités liées au code 79. Traverser la frontière avec un PTAC dépassant 3,5 tonnes attire vite l’attention, surtout dans certains pays voisins. En Suisse par exemple, seule une mention explicite sur le permis B79 permet d’éviter la sanction.
Un exemple reste dans les esprits : Ernest Varnier, stoppé par la police cantonale des Grisons, possédait bien la mention adaptée, mais faute de précision sur la catégorie du véhicule, son camping-car a frôlé l’immobilisation. Preuve, s’il en fallait, qu’une vigilance constante s’impose dès que l’on roule hors de France avec un véhicule dépassant la norme. Les conséquences ? Interdiction de rouler sur-le-champ, amende au passage, et parfois blocage du véhicule.
Les contrôles routiers vont dans le détail : catégorie exacte du permis, cohérence avec le PTAC inscrit sur la carte grise, vérification du véhicule tracté. Si la situation est incertaine, mieux vaut solliciter sa protection juridique ou demander conseil à un avocat pour éviter une très mauvaise surprise. Les réglementations bougent régulièrement : restez attentifs aux sources officielles pour ne pas partir à l’aventure avec un titre dépassé.
Au moment de tourner la clé, seule la conformité garantit la liberté de rouler vers l’horizon, sans craindre de voir les vacances s’arrêter sur le bas-côté.


